Non il n’est pas honteux de se faire plaisir au travail et oui il existe des façons de prendre du plaisir au travail (je ne parle pas de relations adultères avec un/une collègue de travail qui sort strictement de mon domaine de compétence).
Même si c’est vrai que le mot travail vient du latin tripalium qui est un instrument de torture, il faut arrêter de voir le travail comme un sacerdoce, une punition divine qui s’abat sur chacun de nous, enfin quand on a la chance d’en avoir un !
Et si la dopamine devenait la meilleure arme du manager, et si pour motiver ses équipes les managers ne proposaient plus un presse papier aux couleurs de l’entreprise ou une augmentation infinitésimale mais du plaisir à ses collaborateurs ?
Bien sûr le plus important pour prendre du plaisir au travail c’est:
Malheureusement tous les jobs ne nous apportent pas ça sur un plateau. Alors est-ce une raison pour désespérer et noyer vos regrets dans un torrent amer de propos rageurs échangés avec vos collègues dans la salle de pause entre 2 cafés tièdes ? Bien sûr que non. Il existe des moyens simples et efficaces de mettre du plaisir dans son quotidien au travail :
On prend plus de plaisir à lire quelque chose de visuel avec de la couleur et des illustrations qu’un rapport word en police Times New Roman 12 noir, c’est certain. Alors faites du mind mapping. Dans le mind mapping il y a une indéniable dimension plaisir : plaisir pour le construire et plaisir pour le lire. Si vous ne savez pas par quel bout le prendre, allez jeter un oeil à notre article « Le meilleur du mind mapping« .
Le plaisir c’est aussi la satisfaction, la satisfaction de ce qui a été réalisé. On a souvent tendance à se focaliser sur ce qu’il nous reste à faire mais rarement sur ce qui a été fait. Alors matérialisez tout ce que vous avez réalisé sur votre « mur des terminés » :
La créativité on peut s’en servir un peu partout et surtout quand on a des problèmes. Être créatif c’est se donner une bouffée d’oxygène dans une routine qui peut être pesante. C’est aussi faire fonctionner ses neurones de façon différente, apporter une vraie valeur ajoutée et donc prendre du plaisir. Il existe une multitude de techniques de créativité, nous en évoquerons quelques unes dans un prochain article (vous pouvez aussi lire le très bon livre « La boite à outil de la créativité » qui en recense pas mal). Je vous propose ici de parler de la technique de l’inversion :
Depuis combien de temps vous n’avez pas fait de dessin ? Nous avons tous dessiné, mais pour certain d’entre nous ça fait bien longtemps qu’on a lâché les crayons. N’est-ce pas un peu dommage ? Le dessin est pourtant un moyen de communication efficace qui limite le bruit dans la communication et permet de faire passer des idées fortes. Alors si vous vous initiiez à la facilitation graphique ? Je ne vous parle pas de devenir le prochain Léonard de Vinci mais d’acquérir le vocabulaire graphique de base pour illustrer vos idées et faire passer vos messages. Pour vous faire une idée, jetez un oeil à ce TedX sur le pouvoir des dessins : c’est bluffant !
Rester curieux c’est maintenant prouvé ça entretient notre cerveau. Ca permet aussi de prendre un peu de recul sur ce qui se passe dans votre entreprise, d’avoir des idées neuves et finalement d’être plus créatif. Alors faites de la veille. Le net est une fantastique source d’information pour qui sait s’y retrouver. Je ne saurais que trop vous conseiller l’outil Pearltrees que vous voyez apparaître à la fin de nos articles. C’est un outil pour organiser visuellement ses favoris. Qui plus est, il est collaboratif et permet de constituer des équipes de veilleurs sur des sujets (n’hésitez pas à faire équipe avec nous ;-)). Sinon il y a également Scoop.it, un très bon outil de curation qui va chercher dans tout le web les articles en rapport avec des mots clés que vous avez choisis. Bien sûr il y a Twitter, certainement l’outil de veille le plus riche mais aussi le plus chronophage.
Qu’y a-t-il de pire que de passer des heures en réunion avec ce sentiment diffus de perdre son temps. Plus vous planifiez de temps pour faire votre réunion et plus vous y passerez du temps, car tout travail augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté (c’est la loi de Parkinson). Alors faites des réunions courtes, 15 minutes pour donner du rythme et s’obliger à faire preuve de synthèse : c’est plus stimulant.
J’ai récemment découvert un jeu qui s’appelle HabitRPG. Il s’agit en fait d’un outil de to do list plutôt bien fait dans lequel vous allez renseigner :
On l’a déjà évoqué plus haut, la satisfaction dans son travail naît du sentiment de maîtrise et du retour que l’on peut avoir sur ce que l’on fait. Mais obtenir du feed back ce n’est pas toujours facile. Rares sont les occasions d’avoir un retour un tant soit peu qualifié sur ce que l’on a fait, sauf durant les évaluations annuelles peut-être mais ce n’est qu’une fois par an ! Alors provoquez l’occasion et faites un « perfection game«
Cette technique permet de rester dans un état d’esprit constructif. Si le feed back est bon c’est une formidable occasion d’engranger de la confiance. S’il y a des marges de progrès c’est une formidable occasion de s’améliorer et de gagner en maîtrise.
Comme nous l’avons déjà évoqué dans l’article « Les espaces de travail au service de la performance et de la créativité » vous passez 8h par jour dans votre bureau alors ça vaut le coup d’y investir un peu de temps. Personnalisez le, faites en sorte de vous y sentir bien. Et pourquoi ne pas introduire des objets décalés pour favoriser votre créativité. Et pourquoi ne pas afficher des citations inspirantes qui vont vous aider à vous motiver ?
Voilà un bon conseil que nous donne Sylvaine Pascual . Si prendre du plaisir c’était tout simplement neutraliser ceux qui nous le gâchent ? L’idée est simple : pensez à un con, un irritant qui vous gâche la vie et faites la démarche mentale de le placer dans un bocal. Dans ce bocal vous ne pouvez plus l’entendre ni le sentir. Vous pouvez le sortir de temps en temps pour tenter de nouvelles stratégies d’approche sur lui et le replacer dans son bocal ensuite. Bref, c’est une façon de prendre du recul émotionnel sur les choses. Pour plus de détails, n’hésitez pas à lire le très bon article de Sylvaine Pascual : « Guide de survie aux abrutis«
Et vous vous vous faites plaisir au travail ?
Si le sujet vous intéresse, venez faire de la veille avec nous :