jeu en entreprise

3 trucs pour amener le jeu en entreprise

Le jeu en entreprise, non ? mais pourtant oui 

« Bon, les p’tits gars vous êtes gentils, mais nous on bosse ! Donc vos jeux, avec vos post-it et vos gommettes, c’est franchement pas pour nous et surtout pas maintenant avec ce qui nous tombe dessus comme dossier ! »

Voilà, comment en une phrase on peut refroidir vos ardeurs, vous qu’étiez fin prêt à mener tambours battants votre atelier collaboratif avec cette équipe proche de l’asphyxie !

Eh oui, tout nous pousse à penser que le jeu est interdit en entreprise, qu’il ne sert à rien sauf à faire perdre du temps à certains. Du collaborateur septique qui sort ce genre de phrase, au manager qui a la tête dans le guidon et qui ne veut rien entendre, en passant par le dirigeant qui ne jure que par l’industrialisation des processus de son entreprise, il nous faut encore démontrer les vertus du jeu en entreprise, et que c’est loin d’être une perte de temps !

Et pourtant !

Le jeu est partout, et vous l’avez toujours connu. Dès votre plus jeune âge, vous avez peut-être joué au lego comme ça été mon cas, ou bien encore vous étiez peut-être un habitué des colonies de vacances, votre moniteur ne vous a-t’il pas proposé un jeu pour que vous appreniez à vous connaitre de façon amusante ? Tout petit, nous avons tous été habitués à jouer pour apprendre !

Maintenant adulte, le monde moderne nous a offert l’iPhone et ces millions d’applications, prenez-le et regardez celles que vous avez téléchargées, vous verrez que bon nombre d’entre-elles utilisent les leviers du jeu : applications pour apprendre l’anglais, pour faire du sport en se challengeant par jeu, pour suivre ses dépenses (et dédramatiser le suivi de ses comptes), pour apprendre la musique…

Par ailleurs, le nombre de consoles ne cesse de croitre, les youtubeurs critiques de jeux vidéos deviennent célèbres grâce aux millions de vues que font leurs vidéos !

Le jeu est partout !

Sauf, dans l’entreprise où celui-ci a encore bien du mal à s’imposer.

Il y a quelque temps, nous vous avons proposé plusieurs webinars sur comment tirer le meilleur du collectif, et nous sommes revenus longuement sur les vertus du jeu. Nous vous avons même donné quelques pratiques collaboratives utilisant le levier du jeu. Au-delà des moments vraiment sympas que nous avons passés avec vous, vous nous avez aussi posé plusieurs questions, et une question est revenue plusieurs fois : Comment amener le jeu dans mon entreprise ? J’ai proposé un atelier collaboratif avec les techniques que vous avez expliquées mais les gens n’ont pas adhéré, alors comment faire pour convaincre mes collègues que ces techniques ne sont pas une perte de temps !

En voilà une question qu’elle est intéressante…tellement intéressante que nous nous sommes dits que ça valait bien un petit article en bonne et due forme. Laissez-nous donc partager 3 trucs qui vous permettront de créer l’adhésion et de jouer en entreprise en toute sérénité pour accroitre ses performances.

1 – Identifier les contaminateurs

L’excellent Seth Godin, un génie du marketing moderne, décrit dans son livre « la vache pourpre »  comment élaborer des produits exceptionnels et remarquables. Et bien, il faut vous en inspirer, voyez vos pratiques collaboratives comme un produit exceptionnel et remarquable que vous souhaitez vendre au reste de l’entreprise.

Dans son bouquin, il explique pourquoi il est important de séduire et identifier une minorité de personnes qui seront des contaminateurs. Autrement connus sous le nom d’early adopters décrit par Rogers Everett dans sa courbe d’adoption, ces contaminateurs évangéliseront gratuitement vos pratiques ludiques et il s’en feront les meilleurs prescripteurs et ambassadeurs.

Avec le worklab, c’est ce que nous faisons à chaque fois, nous identifions ces early-adopters et c’est avec eux que nous menons généralement nos premiers collaboratifs. Vous verrez, c’est étonnant comme certaines personnalités se révèlent, comme des personnes n’attendaient que vous pour enfin dépoussiérer les méthodes d’animation de réunions.

2 – Pratiquer l’essaimage

En voilà, une bonne idée !
L’essaimage, c’est l’essence même de la diffusion d’une démarche collaborative, c’est ce qu’on appelle une approche bottom-up.
Eh oui, pour mettre en place l’apport des pratiques collaboratives basées sur le jeu, il faut d’abord convaincre les collaborateurs en même temps qu’avoir le sponsoring du top management, ça on en reparle au point 3. Il faut donc faire connaitre ces pratiques des collaborateurs, en mêlant action et communication.
Action :
en s’appuyant sur une équipe interne/externe de facilitateurs qui pourra mettre en oeuvre les pratiques collaboratives dans des contextes opérationnels concrets :
  • workshop pour résoudre des problèmes
  • kick off de projets
  • Séminaires d’équipes

Autant de contextes qui seront d’excellents terrains de jeux pour démontrer les apports tangibles des pratiques collaboratives (on en reparle dans le point 3)

Mais les facilitateurs pourront également proposer des brown bag lunch pour diffuser de manière plus informelle les techniques co.
L’idée d’un brown bag lunch, est d’utiliser le temps du midi pour faire découvrir un sujet. Dans l’objectif d’essaimer les techniques collaboratives en tant que facilitateur, vous pouvez donc, utiliser cette pratique pour faire connaitre une pratique collaborative. L’idée est de créer un rendez-vous sur le temps du midi où vous invitez des collaborateurs afin de leur faire tester de manière concrète une pratique au travers d’un cas. Prenez un cas non professionnel, c’est mieux, n’oubliez pas que la pause déjà c’est en dehors du temps de travail, ne leur donnez donc pas l’impression de travailler !
Communication :
Ne lésinez pas sur la comm, sans trop en faire vous pouvez légitimement communiquer sur les ateliers menés avec des pratiques collaboratives qui ont rencontrées un vrai succès. Pour ça, votre réseau social d’entreprise si vous en avez un, sera à coup sûr votre meilleur canal de communication.
La communication, cela peut également se faire de manière moins formelle en vous appuyant sur vos contaminateurs, qui pourront communiquer dans leurs réseaux propres, ils seront les premiers ambassadeurs des apports réels des pratiques collaboratives et du jeu en entreprise.
Attention, vos ambassadeurs doivent délivrer les bons messages, pour garder cette cohérence, choyez les en les invitant régulièrement à des points afin de les tenir au courant des dernières pratiques testées, faites les tester vos derniers jeux ou demandez leur de faire un feedback sur les retours des collaborateurs.

3 – Avoir un bon sponsor

Dans le point 2, nous avons parlé de l’approche bottom-up en pratiquant l’essaimage grâce à différents moyens. Mais, rien ne peut se faire si tout ça n’est pas sponsorisé, et votre premier sponsor se trouve souvent dans le top management et en particulier dans un dirigeant convaincu par la richesse de ses collaborateurs.
Un sponsoring, vous permettra de faire jouer la règle des « 3P » :
  • Puissance : un sponsor fort vous assure de la puissance des moyens mis en oeuvre pour diffuser les pratiques collaboratives basées sur le jeu notamment par le financement d’une équipe dédiée de facilitateurs, experts à bon escient de l’utilisation du jeu en entreprise . La puissance, c’est aussi le pouvoir de maintenir l’objectif de mettre en place une démarche collaborative, et de contrer les résistants.
  • Promotion : le sponsor doit être le premier ambassadeur des pratiques que vous souhaitez essaimer, il doit en faire la promotion. Bien évidement, plus votre sponsor sera haut dans la hiérarchie de votre organisation et plus celui-ci aura de l’influence, vous pourrez donc vous appuyer dessus pour essaimer.
  • Permission : un sponsor clairement identifié vous assure une légitimité et vous permet sans vous demandez tout le temps si vous avez vraiment le droit de…, d’utiliser les pratiques le jeu et les pratiques associées pour mener des ateliers collaboratifs.