fiche idée atelier

Comment conclure un workshop ? – Ne partez jamais sans fermer l’entonnoir

Mais est-ce que les participants vont avoir des idées ?

Voilà une question que l’on nous pose régulièrement lors de la préparation de nos ateliers. On sent dans cette question toute l’angoisse existentielle du commanditaire qui craint de se retrouver seul sans solution.

À vrai dire la question est mal posée !

La vraie question à se poser lorsque l’on prépare un atelier est : qu’est-ce qu’on va faire de toute la matière produite lors de l’atelier.

Car effectivement, de toute ma vie de facilitateur, je n’ai jamais vu un groupe qui ne produisait pas d’idées. Lorsque l’on offre la possibilité aux participants de s’exprimer sur des sujets qui les concernent, généralement ils ne se privent pas.

L’inverse en revanche est assez courant. Finir un atelier avec une 50aine d’idées, c’est plutôt à ça que ressemble un atelier facilité.

Oui, mais après on en fait quoi ? On les garde toutes et on en fait un compte rendu ?

C’est un travail assez fastidieux vous en conviendrez. Et pas vraiment optimal non plus, car dans les idées produites il y en a des bonnes et des moins bonnes. Des précises et des conceptuelles…

Bref un peu de tout.

Faut-il alors en faire une synthèse et les retravailler ? Là aussi c’est un sacré boulot, tout le monde n’a pas ce temps-là. Et puis c’est aussi le risque d’influencer le résultat produit. En retravaillant les idées ou en faisant la synthèse, vous y apportez votre interprétation. Au risque que les participants ne s’y retrouvent plus et ne s’approprient alors plus le résultat.

C’est pourquoi je vous invite fortement à refermer l’entonnoir.

En d’autres termes, avant de conclure un atelier, vous sélectionnez avec les groupes les meilleures idées (en utilisant du dotvoting par exemple). Pour ces idées, vous les poussez un cran plus loin, en utilisant par exemple des fiches idée action.

Les 3 meilleures idées seront déclinées sous forme de fiche.

Vous repartez donc de votre atelier avec 3 actions précises et pas une cinquantaine d’idées un peu floues.

C’est mieux, croyez-moi.