Aujourd’hui, on vous livre un truc essentiel pour permettre un essor durable des démarches d’intelligence collective au sein de votre de votre organisation !
En effet, au fil de nos accompagnements, nous avons pu remarquer que nous arrivions parfois sur un terrain où « atelier collaboratif » était perçu comme synonyme de « perte de temps », ou pire, de « manipulation ».
« A quoi bon me demander mon avis si c’est pour ne pas l’écouter ? », entend on alors…
Pour éviter de générer ce genre de ressenti, dont les effets s’avèrent rapidement désastreux pour toute autre démarche d’intelligence collective ultérieure, il est primordial de préciser aux participants la dynamique collaborative dans laquelle ils sont mobilisés.
S’agit il d’un temps consultatif, dont la production viendra alimenter la réflexion de la direction, mais sans aucun engagement de mise en oeuvre des propositions ?
S’agit-il d’un temps participatif, durant lequel le management propose un scénario, une vision cible, et dont certains aspects restent réellement amendables par des participants dont l’expertise est mobilisée pour bonifier la qualité de la proposition initiale ?
S’agit – il enfin d’une démarche de co-construction, qui consiste à inviter l’ensemble des parties prenantes d’un projet à identifier ensemble la meilleure solution à mettre en place ?
Le sponsor de la démarche n’a alors pas d’avis sur le résultat à produire (ou le garde pour lui en faisant confiance au groupe), et garantit la capacité à mettre en oeuvre ce dernier (ressources,…)
Autrement dit, en tant que facilitateur, votre rôle est d’inviter le commanditaire de votre atelier à bien identifier et présenter le niveau de délégation qu’auront les participants quant à la mise en application des solutions qu’ils proposeront.
Pour vous aider à cela, vous pourrez vous appuyer sur les cartes du Delegation Poker (une pratique proposée par Jurgen Appelo dans son Management 3.0). Elles sont à télécharger gratuitement ici
Et pas de problème si au départ, le commanditaire ne sait pas s’engager sur un fort niveau de délégation !
Les sujets sont parfois (souvent?) complexes, risqués, et les organisations ne sont pas forcément mûres pour que la direction ne soit plus en situation de « contrôler ».
Si c’était simple, animeriez vous un atelier ?
Dans ce cas, pourquoi ne pas indiquer au démarrage de l’atelier que les idées produites le seront dans un mode de délégation « type 3 » (consultatif), mais qu’une fois les propositions étudiées par la direction, celles sélectionnées pourront faire l’objet d’une démarche de co-construction de leur plan de mise en oeuvre, dans un mode de délégation de type 6 ou7.
L’intention est alors claire : les équipes aident à identifier les projets, et une fois ces derniers cadrés, ils auront la main sur la façon de les mettre en oeuvre.
Voilà, c’est ça, le secret :
Pour un engagement durable des participants dans vos démarches d’intelligence collective/collaboratives, clarifiez systématiquement le niveau de délégation dans laquelle vous les mobilisez ;))
Sinon, gare à la redescente du soufflé collaboratif….